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ANONYME, ÉLECTION CANADA, 2006
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VÉRONIQUE BRODEUR, MONTRÉAL, 2006.
Je m’applique désormais à dissoudre la frontière qui s’érige naturellement entre art et boulot. Guérir de la schizophrénie induite par la super productivité où l’on se transforme 8 heures par jour en bon travailleur. Je déroge momentanément de la cadence soutenue des gestes répétitifs, standards et linéaires du peintre en bâtiment pour donner lieu à des traces inattendues, inappropriées et incongrues. Pour le rush d’adrénaline que procure le risque d’être pris sur le fait. Des graffitis momentanés dans les espaces privés des bien nantis, puis je repeins les murs…
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JUSTIN SANCHEZ, MARSEILLE.
À la recherche d'une brèche entre deux mondes ... L'objet de cette série de photo est la frontière espaces client / espaces employés. Les machines ne fonctionnent pas, les espaces d'accueil sont déserts.
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JUSTIN SANCHEZ, MARSEILLE.
Mes différents lieux de travail se sont vus, et se voient encore les uns après les autres, dépossédés de leur fonction intrinsèque. Vêtu de la tenue adéquate (tenue d’équipier de restauration rapide, tenue d’agent de cinéma, tenue d’étudiant, tenue de régisseur d’exposition) je me photographie assoupi dans des espaces inappropriés (dans les étagères d’une réserve, à la caisse d’un cinéma, devant l’entrée de l’école, dans l’espace d’exposition pendant un montage). Revendication d’un droit à la paresse? Il s’agit plutôt d’une proposition d’espace de transition dans l’enchaînement schizophrénique des moments de la vie de l’homme polyvalent.
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